Et vous, plus malheureux en vos tendres langueurs
Par de plus grands désirs et des formes plus belles,
Amants que le baiser force à crier : "Je meurs !"
Vos bras sont las avant d'avoir mêlé vos coeurs,
Et vos lèvres n'ont pu que se brûler entre elles.
Les caresses ne sont que d'inquiets transports,
Infructueux essais d'un pauvre amour qui tente
L'impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente.
Par de plus grands désirs et des formes plus belles,
Amants que le baiser force à crier : "Je meurs !"
Vos bras sont las avant d'avoir mêlé vos coeurs,
Et vos lèvres n'ont pu que se brûler entre elles.
Les caresses ne sont que d'inquiets transports,
Infructueux essais d'un pauvre amour qui tente
L'impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente.
Extrait "Les caresses" Sully Prudhomme
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